Précisions suite au rapport Greenpeace


Publié le 29/06/2018

L'association Greenpeace a dévoilé, mercredi 27 juin, son rapport sur la mobilité durable dans lequel la qualité de l'air de 12 grandes villes et agglomérations françaises sont étudiées.

Selon le document, Montpellier, tout comme Lille, Marseille et Nice doivent fournir des efforts plus poussés pour améliorer la qualité de l'air. Montpellier Méditerranée Métropole a déjà engagé depuis des années, des actions en faveur de la mobilité douce pour lutter contre la pollution. A ce titre, plusieurs précisions peuvent être apportées.

Tout d'abord, il convient de noter que le rapport Greenpeace n'a pas de valeur scientifique mais s'appuie sur les informations transmises par les associations Vélocité et Mobilité et Déplacements Durables. A ce titre, le rapport précise que la vélostation de la Gare Saint-Roch a été abandonnée, pourtant la Métropole et la Ville de Montpellier ont confié la réalisation de la Vélostation à la SAAM par délibération en février 2018.

Montpellier Méditerranée Métropole a, de plus, mis en oeuvre de nombreuses actions pour favoriser la mobilité durable au sein du territoire. Parmi elles, on peut citer la réalisation et le bouclage de la ligne 4 de tramway, qui permet une visite patrimoniale du centre-ville, la mise en oeuvre d'une tarification attractive pour les transports en commun (le ticket à 1€ lorsqu'il est acheté par 10, 196€ pour la carte jeune, la mise en place de titres sociaux), la pose de 66 bornes de recharges électriques pour encourager l'électromobilité, l'achat de bus GNV pour le réseau de transport urbain ou encore le développement de l'autopartage électrique avec Modulauto et Totem.Mobi.

Par ailleurs, c'est la France dans son ensemble, qui doit fournir des efforts pour limiter les niveaux de dioxyde d'azote (NO2). C'est la demande émanant de la Commission européenne, qui a ciblé quatorze zones qui dépassent les normes fixées. Montpellier, comme la plupart des grandes villes françaises, est concernée.

Les taux de NO2 sont calculés par 5 stations fixes au sein de la Métropole (une à Lattes, les quatre autres à Montpellier : Arceaux, Pompignane, Prés d'Arènes, Place Saint-Denis). Il suffit qu'une seule station présente un taux supérieur à 40 microgrammes (norme européenne) pour que la zone entière soit considérée comme hors norme. A Montpellier, c'est le cas, seule la station de Saint-Denis a affiché 44 microgrammes en 2017, un chiffre qui ne représente pas une situation généralisée à l'ensemble du territoire.

La situation de la place Saint-Denis, en milieu urbain dense, entourée d'immeubles hauts, favorise la stagnation des polluants. Cependant, la mise en oeuvre de la ligne 3 de tramway, en 2012, qui a généré une baisse sensible du trafic sur le cour Gambetta a déjà permis une baisse du taux de microgrammes, qui est aujourd'hui stabilisé. La future ligne 5 de tramway, dont le tracé final a été approuvé en réunion publique le 27 juin dernier, impactera à la baisse, les taux relevés par la station Saint-Denis.

La Métropole de Montpellier, qui enregistre pas moins de 44 000 mouvements de marchandises par an, s'est engagée auprès du Groupe La Poste et de l'ADEME pour développer la logistique urbaine et le dispositif du "dernier kilomètre". Ainsi, la livraison à faible émission est privilégiée en centre-ville, notamment grâce à des véhicules électriques, les consignes de retrait de colis sont optimisées dans les lieux fréquentés et des infrastructures logistiques dites du "dernier kilomètre" sont implantées en centre-ville (lire la fiche sur la logistique urbaine).

Enfin, il convient de rappeler que le centre-ville historique de Montpellier constitue la deuxième plus grande zone piétonne d'Europe, la première de France, élargie sous l'impulsion de Philippe Saurel à l'occasion des travaux du bouclage de la ligne 4 de tramway.

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